ALEXANDRE HOLLAN, oeuvres récentes
La Galerie Vieille du Temple fondée en 1988 par Marie Hélène de La Forest Divonne
travaille en étroite collaboration avec Alexandre Hollan depuis 1994.
Faisant suite à la série de grandes expostions qui viennent de lui etre consacrées : Musée
des Beaux Arts de Budapest, Musée Fabre de Montpellier, Domaine de Kerguéhennec et
Château de Chambord, Marie Hélène de La Forest Divonne est heureuse de présenter la
nouvelle exposition d’Alexandre Hollan à la Galerie Vieille du Temple, du 6 mars au 3 mai
2014.
L’exposition réunira ses Arbres et ses Vies Silencieuses. Approfondissant toujours sa
recherche, Alexandre Hollan, par la modulation de la couleur capte une nouvelle fois
l’énergie vibrante de l’arbre. Comme l’écrit Pierre Wat « il tente de donner forme à sa
non maîtrise du monde. »
« … L’art, à son plus haut, est cette transmutation par laquelle la vue, à son plus simple, se
fait ce qui rend la vie. Et Hollan est un de ces quelques justes grâce auxquels, dans une
peinture aujourd’hui dangereusement détournée de l’être sensible, un peu de l’absolu
traverse encore les branches, brille encore dans l’eau des sources. Car regarder, pour
lui, c’est rejoindre ce point, à l’intérieur de ce qu’il regarde, d’où l’être propre de cet
objet, de cette existence, s’élance, s’unit à sa figure visible, la doue de rayonnement :
c’est percevoir ce qui est trempé de l’eau d’avant la lumière, comme c’est le cas dans les
souvenirs d’enfance ou les lieux que l’on imagine à la lecture des grands poèmes, ainsi
chez Wordsworth, ou Nerval.
D’où ces noirs et gris admirables dont Hollan fait ces grands figures d’arbres qu’il passe
des étés à approfondir, comme par un acte d’oraison qui n’aurait besoin pour connaître
et signifier le divin que de l’infinie chose quelconque. Et dans ses natures mortes ces
rougeoiments qui sont plus de la vibration que de la couleur, - on les entend, sons
fondamentaux, là où encore la vue hésite, c’est le « Si tu veux voir, écoute » de la tradition
mystique, cet irremplaçable amont de la vraie peinture, Hollan, à sa façon, est peintre
d’icônes. Il cherche par quelle voie dans l’image notre rapport à la transcendance – ou
l’immanence, comme on voudra – peut reprendre, malgré les mots qui ne savent plus ; par
quel silence des formes l’apparence transfigurée peut poser à nouveau, pour un jour, sa
main méditante sur notre épaule … »
Yves Bonnefoy, Cahier Alexandre Hollan,
textes réunis par Jean-Yves Pouilloux, William & Co Edit., 2008, p 89
Galerie vieille du temple
Marie Hélène
de la Forest Divonne