ARCHIPEL OUEST / ARCIPELAGU PUNENTI / ARCIPELAGO OVEST / ARCIPÈLAGU PUNENTE / ARCHIPIÉLAGO OESTE / ARXIPÈLAG OEST

Exposition
Arts plastiques
Frac Corse Corte

 Archipel ouest vise à mettre en œuvre une synergie entre trois îles voisines de Méditerranée occidentale en favorisant l’émergence d’une jeune création et les échanges dans les trois territoires que sont la Corse, la Sardaigne et Majorque. 6 jeunes artistes sont réunis :

ARANTXA BOYERO (Majorque), ROBERTO CASTI (Sardaigne), MIMÌ ENNA (Sardaigne), GUILLEM PORTELL (Majorque), PAOLINA ROGNONI (Corse) et ALEXANDRA VILLANI (Corse).

Les artistes ont travaillé sur l’autoportrait et l’expérience de l’île ; ils ont conçu et réalisé des œuvres spécifiques pour cette exposition.

Le projet est réalisé à l’invitation du FRAC Corsica, en partenariat avec le MAN, Musée d’art de Nuoro (Sardaigne) et ES BALUARD Musée d’art moderne et contemporain à Palma (Majorque).

Les trois directeurs Anne Alessandri, Lorenzo Giusti, Nekane Aramburu en sont les commissaires.

L’exposition a lieu à Corti du 28 octobre 2017 au 27 janvier 2018.

Cette opération est une première, la durée du partenariat ne se terminera pas avec l’exposition qui sera relayée en Sardaigne et à Majorque. Nous souhaitons qu’elle annonce des liens renforcés et élargis entre artistes et institutions et que l’expérience ouvre sur d’autres encore, pour rapprocher d’autres lieux et conforter la création et les réseaux professionnels en Méditerranée.

  

ARANTXA BOYERO

Arantxa Boyero (née en 1982 à Mallorca. vit et travaille entre Mallorca et Madrid) a défini tous ses projets comme des mini-actions, quelle que soit la technique avec laquelle ils sont réalisés. Étudier le comportement humain en observant le comportement des êtres vivants, tels que les chats et les plantes. Recourant à des techniques de pleine conscience, elle joue avec son environnement pour remettre en question les traditions et réfléchir sur des sujets tels que l’intimité et les relations de l’idiosyncrasie de son environnement.

Arantxa Boyero présentera dans Archipel Ouest le projet Seres Marinos (2017), avec lequel elle construit un fond de la mer avec des illustrations de créatures imaginaires, créées grâce à la collaboration et la participation de plusieurs groupes d’enfants des îles de Corse et Majorque au cours d’ateliers. Parallèlement à cette oeuvre collaborative, elle présente la pièce vidéo Bolero Mallorquín (2011), dans laquelle elle interprète sa propre version de la danse traditionnelle typique de l’île. Arantxa Boyero a participé à la 3ème édition de Les Clíniques d’Es Baluard, programme stable d’enseignement non réglementé pour artistes. NA

 

 ROBERTO CASTI

Roberto Casti (Iglesias, Sardaigne, 1992), utilise dans son travail divers médias à travers lesquels il recherche la relation entre actes de création et jouissance de l’oeuvre d’art, mettant en évidence les relatives ambiguïtés. Ses oeuvres communiquent l’attention née de ce que nous ne pouvons pas comprendre en totalité, soulignant en particulier des contradictions qui surgissent entre l’art et le public, entre individus et collectivités, entre solitude et mimétisme.

Les oeuvres pensées par l’artiste pour l’exposition au FRAC Corsica évoquent toutes atmosphères ambiguës, méprises et explorent par plusieurs médias le terme de l’Altérité, privilégiant expérience sacrée et mystérieuse. En particulier, une d’elles - Al di là del bene e del male, della vita e della morte, ci ritroveremo insieme* - trouve sa source dans la Weird Fiction mais surtout dans la culture nuragique des puits sacrés dans les formes de dessins traditionnels et dans le culte sarde de Maimone, apparu dans l’île vers le XIIIème siècle AC. LG

*(au-delà du bien et du mal, de la vie et de la mort, nous nous retrouverons)

 

 MIMÌ ENNA

La recherche de Mimì Enna (Oristano, Sardaigne 1991) se concentre sur la signification des images dans les contextes quotidiens où elles se révèlent. Obtenues au moyen de la photographie ou récupérées de fonds extérieurs – comme des livres ou des documents en ligne –, des images viennent intégrer le coeur des installations, vidéos et performances avec pour intention de vérifier combien les langages de l’art peuvent être connexes au mode d’agir du quotidien, aux formes connues et combien elles sont déjà existantes et familières.

Shop, le projet réalisé pour le FRAC Corsica, a comme base première des pages illustrées du Guide de la Nature de la Sardaigne de Fulco Pratesi et Franco Tassi édité par Mondadori en 1973. Photographies, textes ou pages entières du livre sont extraites et appliquées sur des objets d’usage courant – chaises longues, serviettes de bain, parasols – qui renvoient à une idée diffuse de la Sardaigne comme île balnéaire. LG

 

 GUILLEM PORTELL

Guillem Portell (né en 1990 à Mallorca, vit et travaille à Mallorca) cherche à réfléchir sur les changements issus de l’identité, de l’environnement et du contexte baléare. Son œuvre s’articule autour de la représentation d’événements d’actualité liés au pouvoir, à la corruption, à la spéculation ou à l’exploitation du territoire, à travers différents médias et formats, en utilisant un langage ironique et une humeur acide proche du conceptuel.

 

Dans How to be an artist : el peso de un apellido (2017), Portell remet en question un problème récurrent des jeunes Mallorquins : poursuivre l’entreprise familiale ou tracer ses propres intérêts professionnels. La performance qui aura lieu à Corti, sera à l’intérieur de l’espace d’exposition, où Portell parvient à combiner le travail familial traditionnel, la pâtisserie de Majorque, et son dévouement au monde de l’art. Guillem Portell a participé à la 3ème édition de Les Clíniques d’Es Baluard, programme stable d’enseignement non réglementé pour artistes. NA

 

 PAOLINA ROGNONI

Paolina Rognoni est née en 1997 à Aiacciu où elle vit et travaille. Après une initiation à Versailles, elle a fait ses études d’Arts Plastiques à l’Université de Corse.

 

 

L’autoportrait n’est pas un exercice pour Paolina Rognoni, c’est une part importante de son travail pictural. La figure humaine, en général, y est très présente avec ses imperfections et ses imprécisions, données par un dessin qui ne fige pas les contours, une couleur qui n’est pas contenue par le trait.

Parfois la figure est minuscule, perdue dans des environnements indiscernables : la ville est plutôt un décor de théâtre, la nature la traduction d’un rêve diffus. Parfois, cette figure est énorme et elle comprend tout, en gestation dans toutes ses parties : un ogre qui aurait tout avalé ou un organisme fonctionnant comme une grande usine en puissant désordre. Mais quand Paolina s’intéresse à la nature la sensation est autre. Le dehors est le champ de l’exploration et de l’oubli du moi. AA

 

ALEXANDRA VILLANI

 

Alexandra Villani est née en 1992 à Aiacciu où elle vit et travaille. Elle est titulaire du Diplôme National Supérieur obtenu à l’école des Beaux-Arts de Toulon.

 

Alexandra Villani pratique le dessin et l’installation sur un mode qui mêle instinctivité et construction dans l’interprétation, dextérité et improvisation. La technique s’élabore à partir d’expériences sensitives et de correspondances intuitives entre matières inertes ou animées, naturelles ou fabriquées. Objets, pensées sont tissés dans un même maillage, perçus et ressentis dans un environnement déterminant évoquant le maquis tel que décrit par Laurence Lorenzi.*

 

Les signes se mêlent et prennent formes graphiques, mécaniques ou sonores. Il s’agit à la foi de présence et d’évocation.

Une certaine mélancolie pourrait venir d’une interrogation sur le passé mais la transformation de souvenirs en signes actifs crée une continuité de résonances à travers des médiums aussi divers que peu attendus. Le pragmatisme ne nuit pas à la poésie, ils coexistent. Du surréalisme à Fishli and Weiss c’est éprouvé. AA

*LE MAQUIS CORSE, d’après les textes anciens et modernes. Laurence J. Lorenzi. Ed. L’Harmattan, 2002. 

Horaires

du lundi au vendredi : 9h-12h / 14h-17h le samedi : 14h-17h

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Frac Corse La Citadelle 20250 Corte France
Dernière mise à jour le 2 mars 2020