Eaux plurielles

Les musées de deux villes portuaires, situées aux extrémités de la France métropolitaine, le musée des Beaux-Arts de Dunkerque et le musée de l’Annonciade de Saint-Tropez, créent cet été 2018 un scénario commun, le temps d’une exposition
Destination musée : Eaux plurielles.
Les oeuvres phares de chacun ponctuent un voyage au fil de l’eau en regard du caractère maritime de ces deux villes.
Quelle représentation plastique les artistes ontils donnée de ce qui est par définition impalpable,évanescent, mouvant, translucide ?
Des peintures anciennes, depuis le XVIIe siècle (écoles de peinture française et du nord),côtoient des oeuvres modernes et même contemporaines.
Seront présentées des marines, des vues de nombreux ports avec leurs activités, de Hubert Robert aux peintres fauves jusqu’à Olivier Debré, des activités diverses autour de l’eau salée
dont celles des joies balnéaires (Eugène Boudin, Henri-Edmond Cross, Gustave Jaulmes). L’eau douce, enfin, avec tant de bords de rivières dans des paysages souvent imaginaires du
XVIIe au début du XXe siècle, rivages bucoliques propices aux rêves.
L’eau est alors prétexte à des effets chromatiques pour interpréter la surface des fleuves ou dans le rendu de brume (André Derain, Sonia Delaunay, Henri Le Sidaner, Pierre Patel…).
Pour terminer, une invitation aux voyages lointains, avec des visions orientalistes, scènes d’au-delà des littoraux hexagonaux, rencontre de l’Occident et des terres australes autour de nombreux objets insolites et exotiques (instruments de pêche des îles Salomon, Marquises,
Tonga, ivoires japonais).
En lien avec le parcours urbain de sculptures d’Arman, une inclusion de robinets clôture l’exposition, en écho à la pièce présentée sur le parvis du musée.