Elisa Pône
Vue d'exposition
Courtesy de l'artiste et Michel Rein, Paris/Brussels
Les installations et les vidéos d’Elisa Pône sentent la poudre. D’abord simplement parce que l’artiste a l’habitude de travailler le feu d’artifice comme un matériau très consistant où se mêlent le bruit, l’odeur, les belles bleues et le bouquet final, le spectacle et ses relents guerriers, le divertissement pascalien et les explosions. Un cocktail merveilleusement incendiaire que l’artiste dose d’une manière inédite, en déplaçant l’angle de tir, autrement dit le format et le lieu, puis aussi en infléchissant le point de vue du spectateur. Par exemple, quand elle déclenche un feu d’artifice intra-muros, Elisa Pône réduit l’échelle des modules pyrotechniques. Plus aucun recul donc, plus d’envergure ni de hauteur, tout se déroule dans un espace confiné où la petite foule des spectateurs a le champ de tir sous le nez sans avoir besoin de le lever pour voir le lieu s’enflammer.