ÉMELINE GIRAULT
L'OMBRE DE L'OMBRE
J'aime bien que le dessin commence avant qu'Émeline Girault ne s'en rende compte. Ensuite elle dialogue et met ses arguments en mesure d'être en harmonie avec sa main. Elle pense en accentuant sa volonté d'un gris à un autre, en accusant l'espace vers la profondeur ou vers la surface. Ces chemins semblent arrêter dans le temps le mouvement de leur propre asphalte.
De la droite à la courbe, les croisements ne peuvent trouver qu'une lointaine origine et sont eux mêmes suggérés. Le point de détail d'où Émeline Girault est partie prend des dimensions spatiales sans doute parce que l'espace du papier est totalement investi, le blanc, s'il existe encore dans le dessin, n'a plus valeur que de référence.
Bernard Plasse
J’exploite sans relâche, de manière obsessionnelle et répétitive un détail, une partie… Je les traite par la caresse. Mais aussi j’insiste, à ce que le graphite et le fusain « pénètrent » le papier, comme j’insiste à m’approprier une bouche, un œil, un creux… Caresser, pétrir, peloter, forment par la répétition, cette idée d’assimiler des traits, des courbes, une texture, un individu, un inconnu…
Émeline Girault
Tarifs :
Gratuit