Fin de Fiesta à Séville

Exposition
Arts plastiques
Musée international des arts modestes Sète

/* Style Definitions */ table.MsoNormalTable {mso-style-name:"Tableau Normal"; mso-tstyle-rowband-size:0; mso-tstyle-colband-size:0; mso-style-noshow:yes; mso-style-parent:""; mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-para-margin:0cm; mso-para-margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:10.0pt; font-family:"Times New Roman"; mso-ansi-language:#0400; mso-fareast-language:#0400; mso-bidi-language:#0400;} Depuis quelques années le MIAM tente de dessiner une nouvelle cartographie du monde et de ses créateurs, de ses cultures savantes, modestes et populaires. Après Winnipeg, Manille, le MIAM poursuit son exploration des villes fécondes. Curro González nous fait découvrir Séville, son regard nous entraine loin des clichés colorés et envoûtants. Grâce aux artistes qu’il a sélectionnés, Séville dévoile des visages insoupçonnés et déroutants.

 

Si un catalogue imaginaire de l’art modeste pouvait inclure les souvenirs que les intellectuels européens ont collectés pendant leur Grand Tour, il faudrait réserver un chapitre pour les collections de ceux qui passèrent par l’Espagne. Avec l’arrivée du romantisme, ces voyageurs, principalement français et anglais, qui se rendaient en Afrique du Nord à la recherche des valeurs primitives, authentiques et disparues dans la civilisation européenne, finirent par découvrir en Espagne un orient proche.

            De leur récit, il nous reste un territoire idéal, peuplé de personnages et coutumes qui, avec le temps, se sont popularisés jusqu’à devenir des clichés persistants. Dans le jeu rhétorique de leur représentation, l’Andalousie assumera l’image de l’Espagne toute entière, de la même manière que Séville offrira le scénario capital de ce monde du Sud alors « découvert ».

             On a déjà beaucoup écrit sur l’image de Séville, la ville dans laquelle le mudejar se travestit de baroque, et vice-versa. Une ville, capitale mondiale après la découverte de l’Amérique, vivant, depuis, la décadence de ces lieux qui se retrouvent attrapés dans leur passé à force de l’ignorer. Malgré cela, depuis 500 ans, Séville n’a pas cessé d’être le principal foyer d’activité artistique du sud de l’Espagne.

             Or, il est probable qu’aucune production artistique n’a jamais eu autant de projection internationale que celle qui s’est déroulée durant le XIXe siècle, l’école « costumbrista » sévillane, qui, au bout du compte, dressait le portrait et inventait ce qu’on attendait d’elle.

             Au XXe siècle, les timides essais de rénovation ont à peine pu dépasser les stéréotypes hérités de l’école costumbriste du XIXe. C’est plutôt le contraire qui arriva, avec la résurgence dans les années 30 et leur persistance plus tard durant l’isolement imposé par la dictature franquiste. Ce ne fut pas avant la fin des années 60 et les années 70, coïncidant avec la fin de la dictature et les débuts de la démocratie, que la scène artistique de la ville commença à secouer plus vivement ces clichés. Une tâche de « modernisation » qui adoptera majoritairement les tendances du mainstream de l’art international, dans le sillage des succès de la projection internationale des artistes espagnols que la dictature avait organisée dans le contexte de son rapprochement avec les Etats-Unis.

             Dans le domaine de la musique populaire, en particulier, les bases nord-américaines proches permirent un contact direct avec la musique produite là-bas et engendrèrent l’apparition précoce de groupes de rock qui finiraient par convertir la ville en un des épicentres créatifs du pays. La recherche de leur identité conduirait par la suite ces musiciens à dériver vers une fusion de styles à laquelle on donnerait le nom de flamenco-rock. Un nouvel emprunt au « populaire » qui reproduirait dans une certaine mesure les clichés qu’avait diffusés la peinture costumbrista, en abusant de stéréotypes qui prétendaient refléter l’essence de l’andalou. C’est justement à ce moment du débat que se situe le regard proposé par cette exposition.

             L’exposition du MIAM montre les travaux de plus d'une trentaine d’artistes liés à la ville de Séville. De Martinez de León, artiste singulier qui condensa dans les lignes agiles de son personnage Oselito l’essence du « Populaire », aux affiches que Daniel Alonso réalisera pour son groupe de musique, cette exposition souhaite montrer la scène créative récente de Séville. Centrée sur la génération d’artistes qui apparaissent dans la ville dans les années 80 –durant ces années est abordée ouvertement la problématique du genius loci dans le contexte international-, l’exposition présente les œuvres et les auteurs qui incarnent le mieux un regard ironique et sans complexe sur les stéréotypes culturels. Un regard qui aidera peut-être à repenser, dans un monde culturel de profils dilués, la réalité et la fiction de toute identité établie.

 Curro González

 

Tarifs :

plein tarif: 5 € - Tarifs réduits: de 0 à 3 €

Complément d'information

Commissaire d'exposition: Curro Gonzalez

Autres artistes présentés

 Rafael Agredano, Pilar Albarracín, Daniel Alonso, Atín Aya, Juan Sebastian Bollaín, Javier Buzón, Patricio Cabrera, Ricardo Cadenas, María Cañas, Manolo Cuervo, Salomé del Campo, Hervé Di Rosa, Pedro G. Romero, Israel Galván, Antonio Garrido, Alonso Gil, Victoria Gil, Curro González, Federico Guzmán, Anna Jonsson, Abraham Lacalle, Cristina Lama, Celia Macías, Jabi Machado, Gloria Martín, Andrés Martínez de León, Nazario, Guillermo Paneque, José Miguel Pereñiguez, Juan Carlos Robles, Juan A. Rodríguez Tous, Inmaculada Salinas, Alejandro Sosa, Antonio Sosa, 4Taxis, Ignacio Tovar.

Partenaires

Ville de Sète Ministère de la Culture et de la Communication, DRAC Languedoc-Roussillon Région Languedoc-Roussillon

Horaires

Tous les jours de 9h30 à 19h00. Fermeture annuelle le 1er mai.

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Musée international des arts modestes 23 quai du Maréchal de Lattre de Tassigny 34200 Sète France
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022