GUY DE MALHERBE

Falaises
Exposition
Arts plastiques
GALERIE MARIE HELENE DE LA FOREST DIVONNE Paris 06

Marie Hélène de La Forest Divonne présente

la nouvelle exposition de Guy de Malherbe

« Falaises » du 15 mai au 12 juillet 2014 à la

Galerie Vieille du Temple.

L’univers minéral est le point de départ de la

peinture de Guy de Malherbe. Depuis plusieurs

années l’expérience du paysage, c’est d’abord

pour lui, se rendre sur place, explorer ou

parcourir les rivages de la côte normande,

paysages sans cesse modifiés par la mer,

le vent et les éboulis du côté d’Houlgate

et puis, plus récemment Varengeville et les

environs de Dieppe avec ses grandes falaises

de craie blanche. C’est ce paysage frappant

qui a déclenché cette magnifique série de

peintures. Ces falaises imposantes dominent

toute cette nouvelle période qui s’inscrit dans

la continuité de ses dernières expositions à

la Galerie Vieille du Temple, ainsi qu’à la

Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon, avec

cette touche toujours aussi libérée et vibrante

et ce caractéristique foisonnement de roches

anthropomorphiques.

Tout commence par cette démarche :

s’installer devant le paysage et le traduire en

peinture. « Revisiter la méthode des peintres

de paysage – nous dit Malherbe - c’est aussi

en découvrir l’aspect conceptuel. Recadrer

comme un photographe, pour tenter cette

traduction d’un monde en trois dimensions

vers un objet en deux dimensions. Ce qui se

déclenche, c’est l’écriture du peintre, la ligne,

la couleur, la matière. »

Ces petits tableaux faits sur place sont déjà des

interprétations, même si, dans cette première

partie de son travail, Guy de Malherbe ne

cherche qu’à rendre ce qu’il perçoit de ce

chaos minéral du rivage.

Les carrés de petit format prennent leur

autonomie dès que le peintre les emporte de

la plage à l’atelier . Ils portent la trace de cette

confrontation au paysage.

Ces fragments du rivage forment sur le mur

de l’atelier une curieuse mosaïque. C’est dans

ce laboratoire privé, cet espace clos dont

Malherbe nous parle avec délectation, que

se joue la deuxième partie du travail. À partir

des petits paysages peints sur place, Guy de

Malherbe élabore de grandes toiles, parfois de

très grands formats, où se déploie le geste,

où s’inscrit le rythme de l’écriture picturale.

Comme l’écrit Alain Bonfand : « Le motif

semble se mettre au service de la peinture et

non l’inverse » (Répliques, catalogue d’exposition,

2010, Éd. Galerie Vieille du Temple, p. 34)

La falaise de Varengeville est devenue une

paroi de peinture, un écran, un rideau rythmé

par des horizontales noires que recouvre

une matière blanche qui miroite comme du

verre ou du marbre. C’est une matière peinte,

une couche de peinture à l’huile colorée,

onctueuse et regrattée, pour dire la pierre

dure ou l’impalpable du ciel.

Au bas de la toile, par une écriture impulsive

et très gestuelle, Guy de Malherbe peint

le chaos des rochers aux formes de corps,

morceaux très organiques. Le contraste est

violent entre la paroi aux lignes géométriques,

cette muraille de pierres qui semble construite

et ces éboulis aux formes tourmentées qui

semblent vivants. Pour reprendre les mots de

Pierre Wat lors de l’exposition de Malherbe à

la Charteuse de Villeneuve-lez-Avignon « Guy

de Malherbe a trouvé sa métaphore [...] Celle

qui concentre en une opposition féconde les

principes de sa création. Et surtout celle qui

dit l’union du spirituel et du matériel. » (Chaos,

catalogue d’exposition, 2012, Éd. Galerie Vieille du

Temple, p. 44)

 

Horaires

mardi / samedi 13h à 19h

Adresse

GALERIE MARIE HELENE DE LA FOREST DIVONNE 12 RUE DES BEAUX-ARTS 75006 Paris 06 France
Dernière mise à jour le 2 mars 2020