l'art pute - de moolinex

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Moolinex (*) est un artiste complexe et polymorphe. Illustrateur, il est publié par Les Requins Marteaux, le Dernier Cri, mais aussi au sein du magazine Ferraille dont il est l'un des fondateurs. Musicien, il joue avec le groupe Magnétix et se produit également seul sur scène, présentant - dans le cadre de véritables performances - un univers sensuel particulièrement rock'n'roll. Plasticien, il est à la fois peintre, dessinateur, sculpteur, tapissier, designer... Il a notamment exposé au Regard Moderne à Paris, au Festival d'Angoulême et participe à l'exposition itinérante Hôpital Brut avec le Dernier Cri (collectif international d'artistes plasticiens et graphistes).

Le parcours de Moolinex se construit par la recherche et l'expérimentation, un cheminement qui le conduit à une perpétuelle remise en question. La prise de risque est son mot d'ordre, elle est la clef qu'il utilise pour déverrouiller les portes qui cloisonnent les univers de la bande dessinée, de la peinture, de la mode et de l'art contemporain. Il ébauche puis rectifie successivement les contours d'un monde singulier qui appartient à tout un chacun, produisant ainsi une oeuvre à la fois individuelle, collective, naïve, complexe, cruelle, drôle et triste .

A l'origine de son imaginaire il y a les comics. Des auteurs cultes de la scène underground comme Pyon, Paquito Bolino, Pierre La Police et surtout Gary Panter, associés à la fantaisie et la fascination pour la mort de l'iconographie populaire mexicaine. Moolinex est un " dégueuleur " d'images : publicité, mode, musique, rien ne lui échappe, tout est avalé puis régurgité pour nourrir le spectateur d'images fascinantes, le tout avec un humour décapant.

Pas de frontières esthétiques chez Moolinex, pas de techniques préétablies non plus. Tous les médiums et les supports sont bons à prendre : collage, typex, découpage, peinture, dessin, assemblages, canevas, vêtements... sont mis au service d'une iconographie ironique et distanciée. Après La Mauvaise Réputation à Bordeaux, l'exposition "L'Art Pute" de Moolinex fait escale à l'Art's Factory de Paris proposant dans un foisonnement graphique, un violent tourbillon de sensations.

Florence Beaugier

(*) initialement connu sous le pseudonyme de Moulinex, l'artiste s'est récemment rebaptisé Moolinex pour éviter tous soucis avec le fabricant d'électroménager.

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> revue de presse :

Moolinex a beaucoup travaillé avec les Requins Marteaux et dernièrement pour Le Dernier Cri. De " Flip et Flopi ", garnements à la bêtise lumineuse, à " Noeud ", recueil d'images à la pesanteur bucolique, il ébauche les contours d'un petit monde singulier, à la fois cruel et faussement naïf (...) derrière une ironie distanciée, transparaît quelque chose de très simple et très drôle. Tran Lionnel in Jade 1997

Moolinex est dessinateur de son état. Travaillant avec des structures d'édition (très) indépendantes comme les Requins Marteaux ou Le Dernier Cri, auto publiant des hommages épiques aux personnages du journal de Pif, il réalise aussi dans ses carnets des improvisations graphiques et quotidiennes. Quelques images d'un univers complexe, dérisoire, radical... poétique. Morvandiau in l'Oeil Electrique 1999 N° 11

Moolinex n'est pas un auteur facile , mais il est l'un de ceux qu'il serait simpliste et réducteur de qualifier d'inclassable. Après quinze ans d'un underground absolu, d'un parcours fait de recherche et d'expérimentation, d'un cheminement qui le conduit ostensiblement aux frontières de la bande dessinée, de la peinture et de l'art contemporain, Moolinex développe depuis peu, à travers ses carnets, le concept d'Art Pute (par opposition à l'Art Pompier), narration ludique et cryptée de ses frustrations scolaires et tourments existentiels. Didier Bourgoin à l'occasion de l'exposition Moolinex au festival de la BD d'Angoulème 2004

Moolinex ... un artiste français dont le vocabulaire visuel semble inépuisable, est sans nul doute l'inconnu le plus accompli présenté par la maison d'édition alternative Le Dernier Cri.(...) Le fait que quelqu'un au talent aussi évident ne soit soutenu que par un tel groupe de renégats est un véritable témoignage de la xénophobie culturelle qui caractérise le monde de l'art. Doug Harvey in L.A. WEEKLY, Los Angeles août 2003