For as Long as You Like

with Laure Prouvost, Clunie Reid, James Richards, Tai Shani, John Smith, John Smith & Graeme Miller, Stephen Sutcliffe | Curated by Anne-Sophie Dinant
Exposition
Arts plastiques
Gaudel de Stampa Paris 06

L’exposition présente six artistes qui à travers le film, l’installation, la vidéo ou le collage questionnent la réceptivité du spectateur face à une autre lecture de notre quotidien. Partant de faits anodins pour dériver vers des pensées intérieures, ces artistes utilisent entre autre la récupération d’images et d’objets pour reconsidérer un vocabulaire imagé, parfois familier, faisant référence à la vie personnelle, à l’imaginaire ou à un surdosage multi-médiatique. Leurs réalisations échappent à la narration formelle, instaurantune relation particulière entre image et langage. Flirtant à la fois avec l’absurde et un humour caustique, les œuvres de l’exposition ne sont pas moins empreintes de préoccupations socio-politiques et engendrent également une réflexion sur la ‘politique de l’image’. Ces artistes qui, pour la plupart, sont d’origine britannique ou sont basés en Grande-Bretagne, jouent sur une construction-déconstruction équilibrée de l’image qui s’appuie sur la tradition du film expérimental et plus particulièrement sur celle du cinéma structurel. Certaines œuvres font également écho aux films et collages de l’artiste et réalisateur Jeff Keen ou à l’art post-punk de l’artiste Linder Sterling. Consciemment ou non, et avec plus ou moins d’intensité, ces artistesoffrent à travers leurs œuvres une réflexion sur des aspects de la culture et de l’identité britanniques.

 

Laure Prouvost dont les performances directes pour la caméra sont parfois insérées dans des installations et présentent un montage ultra rythmé, incite le spectateur à s’immerger dans un monde parallèle. Burrow Me, 2009 est la première vidéo de Prouvost qui évoque ‘le tunnel’, un élément récurrent de son travail, qui fait allusion au jeu constant entre la narration fictive et l’implication du spectateur dans ses œuvres.

 

Les performances et installations de Tai Shani se développent autour de textes expérimentaux dont elle est l’auteure et qui puisent leur inspiration directement dans le conte, la mythologie ou l’histoire du cinéma. L’installation audio The 7 Darknesses, 2014 réinterprète le conte de Barbe Bleue.

 

Dans ses collages et ses vidéos, Clunie Reid synthétise des images visuellement puissantes tirées de magazines ou de l’internet auxquelles elle associedes phrases qui ont un impact direct sur le spectateur. Cos the Body Goes in and Out, 2011 aborde les thèmes de sexualité et d’identité.

 

A travers ses installations vidéo, James Richards révèle une certaine sensibilité poétique. Par détournement, il utilise des images existantes pour recréer des œuvres qui ont leur propre histoire. Dans The Misty Suite, 2009, la fragilité des images internet est exposée, multipliée et va même jusqu’à l’abstraction. Les collages et les sculptures de Richards traduisent également cette sensibilité poétique par un jeu entre l’image, la matière et les mots.

 

John Smith, figure proéminente du cinéma expérimental, réalise des films et vidéos qui font transparaître un jeu pointu sur le langage tout en dégageant une interprétation personnelle et intimiste, souvent teintée d’humour. Pour Lost Sound, 1998-2001, il a collaboré avec l’artiste sonore Graeme Miller. Cette vidéo qui combine la musique de cassettes audio trouvées dans un quartier de l’est de Londres à des images des endroits où elles ont été trouvées, confond les limites entre documentaire et fiction.

 

Stephen Sutcliffe réalise des films et vidéos qui s’inspirent largement de la technique du collage. Il utilise des scènes tirées de séries télévisées, de programmes radio ou de films d’archives divers pour explorer certains aspects de la culture médiatique. Par l’inclusion de dessins ou d’images représentant un cadre de téléviseurs sur les images même de ses vidéos, comme dans New Numbers, 2012, il accentue le rapport conceptuel entre image et objet. Ses dessins sont inspirés par des illustrations tirées de livres, de journaux et de magazines.


Dans l’espace d’exposition, moniteurs et projections cohabitent avec dessins, collages et installations et invitent le visiteur à créer son propre parcours et à approfondir sa réflexion sur les possibilités de l’image.

Adresse

Gaudel de Stampa 49, quai des Grands Augustins 75006 Paris 06 France

Comment s'y rendre

Métro Saint-Michel : ligne 4

Métro Pont Neuf : ligne 7

Métro Odéon : ligne 4 et ligne 10

Bus 27 : arrêt Pont Neuf-Quai des Grands Augustins

Bus 87 : arrêt Pont Neuf-Quai des Grands Augustins

Dernière mise à jour le 2 mars 2020