Personne ne m'aime
Alicia Zaton trouve matière dans ce qui lui est antérieur. On sait maintenant cette constante, son travail répond d’une logique testamentaire. Chaque matériau, chaque objet, chaque mot, forme ou image qu’elle collecte est prétexte à consigner, à exhumer autant de traces mémorielles ; des reliques des plus confidentielles aux plus prosaïques aux moyens desquelles elle passe au crible l’histoire familiale où elle s’inscrit. Pièce après pièce, elle dresse ainsi patiemment l’implacable inventaire du legs comme des dûs que cet héritage lui assigne. Pour cette seconde exposition personnelle à Progress Gallery, Alicia Zaton resserre la focale et choisit cette fois de porter un regard rétrospectif sur cette période charnière qu’est l’adolescence. A partir d’une sélection de documents personnels – photographies domestiques, bribes de textes intimistes et autoportraits de la première heure crayonnés sur les pages de ses cahiers d’écolière –, elle revient sur les paradoxes qui caractérisent ce moment clef dans la construction de la subjectivité.
Marion Delage de Luget
Artistes
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Co-créations avec Lauren Coullard et Louise Boghossian au sein de l'exposition.