Recast / Maude Maris
Maude Maris peint le volume des images. Elle dérange aujourd'hui les curseurs de son système de représentation en considérant de plus près encore, la majesté de la sculpture. Sa nouvelle série de peintures invoque ainsi quatre maîtres ayant contribué à la modernité du genre, depuis l'intimité de leur espace de travail. Tous confessent un usage de la photographie comme révélateur de leurs oeuvres.
Auguste Rodin aimait faire visiter sa collection d'antiques à la bougie. L'éclairage théâtral laissait naître successivement toutes les formes du marbre, vivifiées par la lueur chancelante de la flamme et par la marche de l'éclaireur. C'est par ce double truchement lumineux, que les chefs d’oeuvre surgissaient, blanc sur noir, pierre sur nuit.
Maude Maris saisit cette pleine compréhension des formes, par une facture d'une rugosité nouvelle. Toute la minéralité chère à notre peintre résonne avec le procédé-même du développement argentique des tirages anciens, et autres alchimies de lumière. En son laboratoire, elle génère des émulsions rêches, recalibrant son habituelle résolution.
Antoine Bourdelle a concentré sur son Monument de Montauban, l'essentiel de ses recherches iconographiques. Ses sept cents clichés sont autant de plans pour mieux manifester l'illusion du mouvement, folioscope qui excite notre persistance rétinienne.
Tarifs :
Gratuit