Regards sur la collection

Exposition
Arts plastiques
Musée de la création franche Bègles
Poursuivant sa série de « Regards sur la Collection », le Musée de la Création Franche présente les oeuvres de : Louis Chabaud, Sam Mackey, Joseph Sagues et enfin l’un des artistes emblématiques du lieu, Jean-Joseph Sanfourche.

Complément d'information

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Louis Chabaud est né en 1941 à Aubagne. Depuis 1972, il réside à Praz-sur-Arly en Haute Savoie où il organise, tous les deux ans, un Festival d’Art Hors-les-normes.
Après une enfance difficile (le petit Louis est un peu l’enfant de la balle), il découvre la peinture à l’âge de 13 ans. Durant son adolescence, il peint des paysages provençaux qu’il vend aux touristes. De 1967 à 1982, il exerce le métier d’animateur au Club Méditerranée puis celui d’acteur de café-théâtre. Mais durant son temps libre, il continue à peindre. C’est aux alentours de 1975 qu’il abandonne la peinture « commerciale » pour se consacrer à une oeuvre plus personnelle. Avec un humour omniprésent, nuancé cependant d’un soupçon d’inquiétude que viennent troubler ses coups de gueule légendaires, Louis Chabaud campe son et ses personnages dans des situations facétieuses ou enchantées. Il en résulte des peintures et des sculptures où le burlesque côtoie la tragédie, comme au théâtre, comme dans la vie de l’artiste, une vie composée de bleus et de rires, de périodes de solitude et de la bonne compagnie dont il aime s’entourer.
L’une des oeuvres parmi les plus célèbres pour les béglais et les visiteurs du Musée de la Création Franche, c’est le banc aux personnages à têtes de feuilles qui se trouve en bordure du parc.

Sam Mackey est né en 1897 à Saint Louis, aux Etats-Unis. Son père meurt alors qu’il est âgé de 4 ans. Avec ses frères et soeurs, il mène une vie modeste semée de tragédies. C’est à l’âge de 88 ans, que ce petit homme noir commence à dessiner des bonshommes sur des cahiers d’écolier et toutes sortes de papiers volants. Avec son petit fils, Tyree Guyton, jeune peintre de Detroit, il participe en 1986 au « Hedelberg Project » pour la réhabilitation artistique d’un quartier sinistré. Ils peignent alors les maisons de couleurs baroques et les surchargent d’objets les plus hétéroclites.
Découvert par Jacques Karamanoukian, ses dessins furent exposés au Musée de la Création Franche et sont également dans la collection de l’Art brut de Lausanne. Totalement obsédé par sa création, Sam Mackey dessine jour et nuit, des personnages frustres ou des visages dont le graphisme s’apparente à celui des graffitis, dans une totale liberté d’expression.
Sam Mackey meurt en 1992, à l’âge de 95 ans, laissant derrière lui la sarabande de sa « Comédie Humaine », fruit de sept années de création ininterrompue.

Joseph Sagues est né en 1905, dans la Province de Barcelone. Pendant la guerre d’Espagne, il trouve refuge au Perthuis, dans les Pyrénées Orientales. Il exerce le métier de coursier pour le compte d’une parfumerie puis celui de vendeur de billets pour la Loterie Nationale jusqu’en 1978, date à laquelle il prend sa retraite.
En 1965, à l’âge de 60 ans, il commence à peindre sur des cagettes d’oranges.
Ses oeuvres font alors partie de la collection d’Art Autre de Claude Massé dont une partie importante a rejoint le Musée de la Création Franche, lors de la donation que ce dernier fit en 1989 et 1997.
Les thèmes favoris de Jospeh Sagues sont les paysages, les marines, les arbres et les fleurs des jardins. Probablement les clichés perdus de l’enfance qu’il retrouve à l’âge mur. Cet aspect idyllique de la vie et la facture du dessin apparentent ses oeuvres à la peinture naïve. Les libertés qu’il prend avec les perspectives parfois déroutantes, la vue plongeante des paysages qu’il nous offre à voir, sont autant de représentations très personnelles du monde qu’il porte en lui, et restent l’apanage des autodidactes. En 1977, il interrompt sa création à cause de troubles de la vue et meurt en 1984.

Jean-Joseph Sanfourche est né en 1929 à Bordeaux. Il passe son enfance à Rochefort où son père l’initie au dessin. Pendant la guerre, il est arrêté avec sa famille par la Gestapo. Son père est fusillé mais sa mère et lui sont libérés et expédiés à Limoges. Ces épisodes tragiques et les sévices subis vont laisser de graves séquelles qui le poursuivent tout au long de sa vie. Il étudie la comptabilité à l’Ecole Nationale Professionnelle. Durant cette période, il part sur les traces de Vincent Van Gogh à Auvers Sur Oise et rend visite à Antonin Artaud lors de son séjour à l’hôpital d’Yvry
A sa majorité, il s’installe à Paris où il sera directeur d’une usine de textile puis d’une fabrique de prêt-à-porter. Puis il passe quelques années au Ministère des Affaires Etrangères. Après vingt ans de vie parisienne, il retourne dans la région de Limoges où il réside actuellement. Passionné par les Evangiles et les Cathares, il devient également membre de la Confrérie de Saint Léonard qui a vocation d’honorer le grand Saint Limousin.
Jean-Joseph Sanfourche peint sur de nombreux supports : parfois sur des os mais aussi sur des pierres. Il sculpte des totems, réalise des émaux, exécute des toiles dans un style propre, peuplé des fameux personnages aux yeux ronds qui sont connus dans le monde entier où ils sont exposés. Il a correspondu avec Jean Dubuffet pendant presque 18 ans et 500 de ses dessins sont au Musée de l’Art Brut de Lausanne. Sa vie est d’ailleurs ponctuée de rencontres avec de grandes personnalités parmi lesquelles : Robert Doisneau, Marcel Jouhandeau, Anatole Jakovsky. Il y a, dans l’oeuvre de cet artiste qui croit aux talismans et aux pentacles, une dimension qui touche au sacré et à la magie, une dimension spirituelle qui nous invite à lâcher prise avec le temps.

Autres artistes présentés

Louis Chabaud, Sam Mackey, Joseph Sagues, Jean-Joseph Sanfourche

Horaires

De 15 heures à 19 heures

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Musée de la création franche 58, avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny 33130 Bègles France
Dernière mise à jour le 2 mars 2020