Regards sur la Collection

Exposition
Arts plastiques
Musée de la création franche Bègles
Oeuvres de la collection des artistes : Serge Delaunay, Martha Grünenwaldt, Ciska Lallier, Gaston Mouly

Complément d'information

Communiqué de presse

Serge Delaunay est né en 1956 à Charleroi, en Belgique. En 1978, il entre au Centre Reine Fabiola de Neufvilles et fréquente le centre de La Ramée et plus particulièrement l’Ile Graphique et l’atelier de dessin-modelage, plutôt que les autres activités qui lui sont proposées. Il a suivi des cours de dessin à l’Académie de Mons et y a fait des acquisitions techniques.
Les dessins de cet artiste font état de ses sujets de prédilection : la mécanique automobile et spatiale, robots et cosmonautes, architectures diverses. D’esprit curieux, il puise ses sources d’inspiration dans les garages, où il collecte de la documentation, mais aussi dans les revues spécialisées et ne manque pas de suivre toutes les émissions télévisées traitant de ces sujets. Il dessine le plus souvent au marqueur noir, avec un esprit de technicien et de scientifique et ses dessins sont complétés par des textes.
Serge Delaunay vit à Neufvilles, en Belgique. Son oeuvre a été présentée dans de nombreuses expositions en Belgique, depuis 1982, ainsi qu’en Algérie, au Portugal, au Danemark, en Angleterre, aux Etats-Unis.


Martha Grünenwaldt est née en 1910 à Hamme-Mille dans le Brabant Wallon, en Belgique. Elle est fille d’un musicien ambulant. Elle connaît une enfance difficile et mouvementée et se trouve placée, encore jeune, comme bonne à tout faire dans diverses familles. A l’âge de 23 ans, elle se marie avec un musicien et travaille en usine jusqu’à la naissance de sa fille, Josine. En 1937, a lieu la séparation d’avec son mari et elle mène alors une vie d’errance. Elle joue du violon aux terrasses des cafés. En 1940, son mari reprenant la garde de sa fille, elle est engagée comme domestique dans un château. C’est en 1968 qu’elle rejoint sa fille à Mouscron. Dans cette atmosphère familiale qui lui donne un peu de sérénité, elle joue souvent du violon pour ses petits-enfants ou les jeunes de passage. Seule dans sa chambre, elle fait, des heures durant, des gammes et des exercices comme son père le lui imposait lorsqu’elle était enfant.
En 1981, elle commence à dessiner au crayon de couleur sur toutes sortes de papier de récupération : affiches, tracts, papier à tapisser, etc. Ses dessins représentent des femmes qui sont des fleurs. Parfois, elle donne un dessin à l’un de ses petits enfants qui l’accueille avec joie, les adultes restant plutôt indifférents à cette création qu’ils ne comprennent pas toujours.
Ses travaux ont été révélés par la Galerie Art en Marge de Bruxelles en 1987, puis exposés au Musée de la Création Franche en 1990, pour faire ensuite l’objet de nombreuses expositions.



Ciska Lallier est née le 7 mai 1949 à Grenoble. Elle suit des études de Lettres et d’Histoire de l’Art. Pendant un an, elle voyage aux Etats-Unis où elle pratique la photographie. Elle commence à peindre en 1971, dans une facture naïve, des baigneuses figées dans des décors fleuris et agrestes qui se développent à l’infini. Elle participe à l’exposition « Les Singuliers de l’Art » qui se tient à Paris en 1977.
Peu à peu, son travail évolue vers des modes d’expression variés : objets en papier mâché, tissages proches de l’artisanat indien, sculptures... pour trouver son aboutissement dans la peinture où elle développe une iconographie menaçante ayant pour thèmes la mort, les rapports de l’homme et de l’animal, la possession sexuelle ou maléfique. Dans ses oeuvres « animalières », défile toute une mythologie symbolique commune à de très nombreuses civilisations : chats, lézards, aigles, Licorne, jaguars, serpents, taureaux etc. Fascinée par la culture précolombienne, elle effectue un voyage au Mexique pour retrouver, dit-elle, ses lointains ancêtres « spirituels ». L’univers de Ciska, sombre, est chargé d’un bestiaire agressif qui peu à peu fera place à la figure du taureau, incarnation de la force et de la vitalité, qui lui permet de lutter contre ses monstres intérieurs.
A la fin douloureuse de sa vie, elle vend des bijoux sur les marchés. Elle meurt le 6 janvier 1991.


Gaston Mouly est né le 20 novembre 1922 à Goujenac, dans le Lot. A l’âge de 23 ans, il s’installe comme maçon à son propre compte. Jusqu’à sa retraite, en 1988, il dirigera alors l’entreprise familiale, construira des villas et fera beaucoup de restauration de maisons anciennes. Son travail l’amène à rencontrer Bissière et Zadkine et cela va réveiller en lui ce désir refoulé qu’il a, dès sa prime jeunesse, de devenir artiste.
C’est en 1983, suite à une opération chirurgicale, qu’il commence à mouler du ciment - un matériau qu’il maîtrise parfaitement - pour réaliser des galettes, des sculptures parfois monumentales et des bas-reliefs. L’une de ses sculptures se trouve dans le parc du Musée de la Création Franche. Sa première exposition a lieu en 1983, à Paris. Son oeuvre rejoindra ensuite la collection de l’Aracine. En 1989, après sa visite à la Galerie Imago où Gérard Sendrey, ne pouvant exposer les lourdes sculptures, lui promet une exposition s’il lui rapporte des dessins, Gaston Mouly se met à l’oeuvre et, aux crayons de couleur, réalise de grands formats qui illustrent des scènes quotidiennes de la vie rurale avec une apparente rudesse naïve.
A Catus où il vivait, Gaston Mouly s’était aménagé deux ateliers : un pour l’hiver et un pour l’été où il conservait plus de quatre cents pièces. Cet artiste cordial débordait d’activité et se rendait régulièrement à Bègles, à chaque exposition, disant à son entourage « qu’on l’attendait là-bas ». Il est mort accidentellement le 21 mars 1997.

Horaires

Tous les jours, de 15 heures à 19 heures, sauf jours fériés

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Musée de la création franche 58, avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny 33130 Bègles France
Dernière mise à jour le 2 mars 2020