Sarah Tritz, J'aime le rose pâle et les femmes ingrates

Avec les œuvres de 29 artistes invité.e.s
Exposition d’œuvres du Cnap
Exposition
Arts plastiques
le Crédac Ivry-sur-Seine

Sarah Tritz imagine une exposition personnelle dans laquelle ses nouvelles productions dialoguent avec les œuvres de 29 artistes invité.e.s, au travers d’un parcours ayant pour fil conducteur le corps comme contenant, telle une boîte dont le langage serait l’un des principaux outils.

L’exposition relie ce qu’il est commun de percevoir comme deux formes de plaisirs distincts, alliés et inséparables : celui proprement érotique (le glamour) et le plaisir cognitif (la grammaire).

Sarah Tritz réunit ainsi des artistes dont les œuvres nous interpellent sans pudeur avec une physicalité indéniable tels la sculpture Me Princess de Liz Craft ou encore le double autoportrait Gehirstroeme [Courants du cerveau] — de Maria Lassnig, qui n’aura cessé de faire d’elle-même son sujet en évitant toute complaisance. Nombre de ces artistes ose incarner des pensées névrotiques, et démontre une réciprocité entre l’attitude de l’artiste au travail et ce qu’illustrent leurs œuvres.

Pour son exposition, Sarah Tritz a choisi des œuvres d’art brut, empruntées aux collections du LaM (Lille Métropole musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut), qui donnent à voir la construction d’un cheminement mental. Ces dessins, à vertu cathartique, sont caractérisés par l’écriture, la symétrie, la clarté du contour des formes figurées. Ces motifs sont traités comme autant de données conceptuelles qui attestent de la force du langage, aussi insaisissable soit-il.

Au-delà des générations et des parcours des artistes, bruts et contemporain, Sarah Tritz compose un corpus éclectique, qui apparaît comme un réseau de connivences esthétiques, sans cloisonnement.

Au fil de l’exposition, l’artiste présente en regard une série de nouvelles pièces envisagée comme une scène d’intérieur, mentale et domestique. Inspirée de la préciosité et de la fantaisie du mobilier Art déco, elle conçoit avec la complicité de savoir-faire artisanaux, un buffet aux atours anthropomorphes, dont les portes aux expressions stylisées et aux poignées en forme de vulve donnent accès à un certain théâtre intérieur.

La théâtralité — depuis longtemps présente dans le travail de Sarah Tritz — s’exprime tant avec une famille de marionnettes acéphales à fil, cousues main, qu’avec un mini peep-show ou les Theater Computer, de modestes ordinateurs bricolés articulant des claviers aux alphabets inintelligibles, à des écrans recto-verso. L’artiste représente sur leurs « fenêtres » les démons et les désirs de personnages guidés par leurs besoins primitifs, sexuels et gourmands.

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Née en 1980, Sarah Tritz est artiste, enseignante à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon entre 2014 et 2019, à l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris à la rentrée 2019.

 

Complément d'information

À l’automne, les œuvres de Sarah Tritz seront présentes du 10 septembre au 26 octobre 2019 dans Le Fil d’alerte (cur. Claire Le Restif), l’exposition du 21e Prix Fondation d’entreprise Ricard, et du 16 octobre 2019 au 5 janvier 2020 dans l’exposition Futur, ancien, fugitif — une scène française (cur. Franck Balland, Daria de Beauvais, Adélaïde Blanc, Claire Moulène) au Palais de Tokyo.

Sarah Tritz est lauréate de l’appel à projets « 1% marché de l’art » avec le soutien du Crédit Municipal de Paris et de la Ville de Paris.

Commissaires d'exposition

Mécénat

Grolsch ; Les Nouveaux Robinson

Horaires

Du mercredi au samedi, de 14h à 18h ; le samedi et le dimanche, de 14h à 19h.

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

le Crédac 1 place Pierre Gosnat La Manufacture des Œillets 94200 Ivry-sur-Seine France

Comment s'y rendre

Accès : Métro ligne 7, station Mairie d'Ivry / RER C, Ivry-sur-Seine

Dernière mise à jour le 2 mars 2020