Vincent Bioulès

Exposition
Arts plastiques
Galerie Marie Hélène de La Forest Divonne Paris 06

 

Avant sa grande rétrospective en 2017 au Musée Fabre de Montpellier, Vincent Bioulès expose cet automne chez Marie Hélène de la Forest Divonne, du 24 septembre au 21 novembre 2015. Cette troisième collaboration avec la galerie où il présentera l’exclusivité de ses nouvelles œuvres, est son premier accrochage dans le nouvel espace de la rue des Beaux-Arts : « Connaissant ce lieu*, il m’a été aisé d’y construire une exposition dans ma tête » explique-t-il.

 

Une dizaine de grands tableaux constituent le socle de ce nouveau travail où le jardin du peintre lui permettra d’évoquer les heures de la journée mais aussi les quatre saisons découvertes au travers des vastes fenêtres de sa maison qui, dès les années 80, avaient occupé une place majeure à l’intérieur de sa peinture. Le port de Carnon et L’Etang de l’Or feront eux aussi partie de ces grands formats. Des peintures plus petites, des dessins, des temperas, des pastels complèteront cet ensemble en déclinant à leur tour et à leur manière la thématique que nous venons d’évoquer ; ce ne sont pas moins d’une trentaine d’œuvres inédites qui occuperont les cimaises de la galerie pour cette exposition de rentrée très attendue.

Le passage par l’abstraction de Vincent Bioulès à l’époque de Supports/Surfaces  a marqué d’une empreinte forte sa peinture désormais figurative : « C’est le paysage languedocien qui m’a donné envie de peindre» se plaît-il à dire, tout en précisant, «ce que je fais aujourd’hui n’aurait pu exister sans l’expérience précédente de l’abstraction » (…) Et de rappeler qu’au-delà des vues des collines de l’Aubrac, des rivages lagunaires du bord de mer près d’Argelès, des environs de Montpellier, des montagnes de Céret, c’est bien la lumière qui est « le personnage principal du tableau. »     

C’est elle qui déconstruit la simple vue pour proposer au spectateur la puissance d’un émerveillement lié aux impressions d’enfance. Malgré l’immobilité exaltée jusqu’à une sorte de « vitrification » de l’instant, la lumière se mêle cependant, pour nous adultes, d’un sentiment inéluctable du temps suspendu dont le charme va se dissiper. Aussi, plus qu’une promenade visuelle, le paysage appelle le spectateur à un cheminement mental vers l’émotion partagée.

 

L’émotion, c’est la « voie royale de la connaissance » rappelle, en pédagogue, Vincent Bioulès, qui a été enseignant aux Beaux-Arts d’Aix en Provence, Nîmes, Montpellier et Paris. Sa peinture qu’il souhaite « à la fois savante et populaire », c’est-à-dire « tout autant pérenne qu’accessible », doit témoigner de « ce qu’il y a d’irremplaçable dans un instant. » Ces œuvres actuelles nous disent en effet « le plaisir de vivre » revendiqué par le peintre dans le contact avec la nature.  Leurs couleurs denses, presque saturées – hommage direct à Matisse-, vibrent comme une quête de vérité, de celle « qui apparaît à la pointe extrême de chaque expérience. » (Jacques Lusseyran, Contre la pollution du moi .)

 

Marie-Laure Verroust

Marie-Hélène de La Forest Divonne

Adresse

Galerie Marie Hélène de La Forest Divonne 12 rue des beaux-arts 75006 Paris 06 France
Dernière mise à jour le 2 mars 2020