Marie MORONI
Marie Moroni, photographe plasticienne vit à Uzès.
Après un parcours professionnel de scénographe ou elle a exploré différents médiums artistiques, en 2016, la photographie s’impose à elle comme le moyen de création indispensable à l’expression de son travail. C’est un voyage au Rwanda et sa rencontre avec les femmes brodeuses de Rutongo qui marque le début de ses projets personnels. Son travail est en perpétuel mouvement et ses axes de recherches sont singuliers à chaque projet. Cela découle toujours d’une immersion dans un lieu, de rencontres et du désir de raconter des histoires sous fond de documentaires. Sa place de photographe auteur, sa manière de s’engager et d’engager son histoire personnelle lui permettent de témoigner du sensible et du poétique et d’aller révéler des détails imperceptibles, les empreintes du vivant. Ses photos sont associées sous forme d’installation à d’autres de ses créations plastiques.
Ses séries furent exposées entres autres au Prix VOIX OFF des Rencontres Photographiques d‘Arles 2016, au FestivalCIRCULATION(S) Paris 2017, au festival Itinéraires des photographes voyageurs Bordeaux 2017, au musée CUI ZHEN-KUAN ART MUSEUM CHINE 2017, au CACP Villa Pérochon Niort 2017, à la 8e Biennale de photographie en Condoz Belgique 2017, au Brussel Photo Festival Bruxelles 2018, à la Galerie L‘imagerie Lannion 2018, à la Voz’ Galerie Boulogne Billancourt 2018, au Sony World PhotographyAwards Londres 2018, à la BNF Bourse du Talent 2018 Paris 2018, au Centre Walonie-Bruxelles Paris 2019, au Festival Photo d‘UZÈS 2019.
Lauréate de la résidence d’artiste à la Villa Pérochon à Niort en 2017, Lauréate de la Bourse du Talent 2018 avec sa série Ibaba, elle a également remporté le Prix national français des Sony World Photography Awards 2018.
Lauréate du soutien à la photographie documentaire du Centre National des Arts Plastiques en 2022, avec son projet Ciao Bella. C'est une enquête documentaire photographique entre réalité et fiction. Elle a refait l’itinéraire de sa famille immigrés italiens, en sens inverse comme un voyage dans le temps pour retrouver la mémoire. Partie à pied d’Aigues-Mortes le 4 avril 2023, elle est arrivée à Calcinaia le 23 mai 2023. 49 jours, 580 km de marche à pied, seule, dans les pas imaginaires de ses ancêtres, à photographier dans le paysage où le regard de ceux qu'elle croisait, la moindre trace de leur passage et de leur histoire de migration. Ses images jours après jours, reconstituent la cartographie intime de leur voyage. Le désir de laisser une empreinte par la photographie, pour les descendants de ces immigrants tellement bien intégrés qu’ils ne connaissent que très peu l’histoire de leurs aïeux et de leurs aventures d’exode.