Benjamin Ferré

Biographie

 

Benjamin Ferré (Bingo pour la bande-dessinée) est né à Nantes en 1984. Il étudie le graphisme à l’école Estienne à Paris de 2003 à 2005. De retour à Nantes, il alterne entre emplois alimentaires et dessin intensif. Bingo produit une grande quantité d’albums de bande dessinée auto- édités en solo : La Gazette Willy, Les Aventures d’Agathe et Christine (un seul tome : « Le Mystère de la rue Jacques Pradel »), Les Aventures de Kathy Moulange (3 tomes : « Punching-Ball » / « Niagara » / « Glou-glou »), Les Aventures de Bagatel et Joséphine (2 tomes : « Petites Cornes et Rouflaquettes » / « Purée de Courges et Paires de fesses »), sa propre collection Les Macédoines Cosmiques (2 Tomes : « Ours pour fuites en eaux de javel » / « Sucette »). Il participe également à l’association nantaise de sérigraphie « Pan ! », pour laquelle il réalise de nombreuses affiches (et les couvertures de ses albums personnels). Il a également pris part à des expositions de sérigraphie et de dessin, à Nantes, Le Lot, l’Aveyron, Lille, Paris, Toulouse.

En mai 2015, il monte une exposition monographique «Boutures Cosmiques» au centre culturelle Bellegarde à Toulouse en partenariat avec le collectif Indélébile.

Il publie deux albums de bande-dessinée chez Super-Loto Éditions, « Cocotte Minou » en 2013 et « Banquet Final » en 2017.

En marge de cette grande production de bandes dessinées, Bingo se lance dans le dessin d’animation avec Kangourous en 2008-2009 (9 minutes au dessin au fusain sur papier), et réalise ensuite des vidéo-clips, pour The Patriotic Sunday, Luis Francesco Arena, Birds are Alive, Le Feu, Inflatable Dead Horse, Vagina Town... Parallèlement à ces productions, il réalise une pléthore de vidéos auxquelles il mêle ses dessins d’animation (Mort et Vie d’un Paravent , Un triptyque sur les vaches et les meules, Planète Coussinets, Un archipel de coccinelles, La genèse de la mer, Ultime naufrage en péril toxique, et bien d’autres, toutes visibles sur son blog « BulcoZitron » et sa chaîne youtube « Bingobulbe »).

Un Court métrage d’animation en volume est en cours de réalisation depuis janvier 2018.

Comme les noms de ses bandes dessinées et de ses vidéos peuvent le suggérer, Bingo a un univers bien à lui : de l’absurde allant parfois jusqu’au non-sens volontaire, en passant par le lyrisme et la poésie, sa vision du monde hallucinée est admirablement servie par son dessin dynamique, évolutif et parfois même tentaculaire. On pourrait comparer son travail à celui – par contre très différent dans le dessin – d’un Charlie Schlingo, où une douce (et fausse) folie véhiculée par des mots inventés ou transformés amènent à créer un univers déroutant (cette filiation évidente se renforce quand on constate la prégnance de l’utilisation du registre animalier, où dans leurs agissements les humains sont autant animaux que les animaux sont humains). Chez Bingo, on peut également discerner, quand son registre scénaristique se resserre vers le lyrisme, un peu de l’univers de Hayao Miyasaki, car de la même manière il déroule ses intrigues au sein de mondes fantasques, changeants, et associant le registre animalier au monde des humains (ou l’inverse).

Le principe évolutif passe aussi chez Bingo par sa manière de travailler : au dessin classique de ses débuts, à l’encre et fusain, il travaille maintenant largement à la palette graphique, sur base de ses autres dessins à la main, mais aussi à partir d’images, de vidéos, ou de pures inventions et improvisations que permettent cette technique récente. Et par son expérience de sérigraphe enfin, Bingo conçoit les couleurs comme une succession de couches formant un tout graphique harmonieux et singulier. 

Source

Maison des arts Georges et Claude Pompidou

Dernière mise à jour le 2 mars 2020